«On a plus de chances de gagner au loto que de gagner son procès, on ne peut pas faire confiance à la justice.
La pression est patente, c’est le pouvoir politique qui donne le ton à la justice
À la tête du client» Révélations explosives du juge Butin, ancien magistrat instructeur au tribunal judiciaire de Rouen au micro de Morandini. EXCLU – L’interview choc d’un ancien juge d’instruction dans « Morandini Live »: « Ne faites pas confiance à la justice ! Les juges décident sous la pression des politiques » Ce matin, Claude Butin, ancien vice-président du tribunal de Rouen, était l’invité de Jean-Marc Morandini dans « Morandini Live » sur CNews à l’occasion de la sortie de son livre « Ne faites jamais confiance à la justice de votre pays ». « J’ai une trop haute opinion de la justice pour pouvoir lui faire du mal. C’est pour faire réfléchir. Si je donne les moyens de faire évoluer les choses, j’aurais atteint le but que je me suis fixé », a-t-il débuté, en exclusivité, en précisant qu’il faut « remettre les choses à plat ». « La justice n’est pas parfaite et heureusement, parce qu’elle est rendue par des hommes (…) Actuellement, on assiste à une déshumanisation de la justice. On est passé de la justice du coche – où on cochait des cases de formulaires préétablis – à la justice du clic – où c’est l’ordinateur qui rend la décision. Il faut vraiment revoir ça de fond en comble ! », a continué l’ancien juge. Et d’ajouter : « Il y a des mauvais juges, parce que la justice est humaine. Il y en a quelques uns, j’en ai connu. Moi, j’ai toujours essayé d’exercer mes fonctions avec un maximum d’impartialité (…) C’est le pouvoir politique qui donne le ton à la justice. La justice est politique parce que le juge d’instruction – comme tous les magistrats – sont des citoyens comme les autres, qui ont leurs opinions. Il faudrait que le juge soit impartial. Ce n’est pas possible. Il y a des pressions politiques et des pressions hiérarchiques sur les juges« . « On ne peut pas faire confiance à la justice ! », a affirmé Claude Butin en ajoutant que « les aléas judiciaires sont à ce point larges qu’on a plus de chance de gagner au Loto que de gagner son procès ». « J’ai essayé d’être irréprochable. Personne ne s’est plaint de mes décisions », a-t-il conclu. Jeanmarcmorandini.com vous propose de (re)découvrir cette interview choc diffusée ce matin dans « Morandini Live » sur CNews (voir vidéo ci-dessus).
Description :
La magistrature française est en souffrance.
« Juger, c’est apprécier. »
« Il faut respecter le temps de la justice. »
De beaux principes !
Mais le pouvoir d’appréciation du juge se réduit de jour en jour, sous la pression de sa hiérarchie et sous le poids de lois opportunistes toujours plus contraignantes. On a récemment intégré dans la grille d’évaluation des juges, un critère de rentabilité : une prime annuelle est versée en fonction du nombre de dossiers traités.
Les juges sont-ils encore capables de se prononcer en leur âme et conscience ? La justice peut-elle vraiment être rendue en toute liberté, sans tenir compte de ce qu’attend la hiérarchie ? Existe-t-il encore des magistrats prêts à exercer leur mission sans être d’abord préoccupés par leur avancement ?
Ce livre est le témoignage sincère d’un juge passionné qui n’avait cessé de croire en la justice… jusqu’au jour ou il a du rendre des comptes à ses pairs, après s’être déplacé place Vendôme pour mettre son propre ministre en examen.
Une plongée dans le monde de la justice, un constat sans concession qui fait froid dans le dos. Après avoir lu ce livre, vous vous y reprendrez probablement à deux fois avant de faire appel à un juge
Né en 1948 en banlieue nord de Paris, Claude BUTIN passe son enfance à Sarcelles. Après avoir exercé plusieurs petits boulots dans la France des années 60 tels que soudeur, peintre en bâtiment, vendeur en porte à porte pour payer ses études, il devient avocat au barreau de Paris. Élu secrétaire de la conférence sous le bâtonnat de Guy DANET, il sera juge d’instruction. Nommé à Mayotte puis à Pontoise, l’époux de Babette de Rozières termine sa carrière comme vice-président du tribunal de grande instance à Rouen. Prix : 25,00€